Tome 2 : Le Mehnzotain

A lire absolument si on aime :
- l’originalité d’un univers
- l’humour et les jeux de mots
- des péripéties et une intrigue fouillée

A éviter si on cherche :
- de la fantasy qui se prend au sérieux

L'avis du critique :
Dans cette suite du T’Sank, nous retrouvons le mage Jonas Alamänder là où nous l’avons laissé, dans la ville extraordinaire de Ker Fresnel, après qu’il ait résolu l’énigme du meurtre de Pallas, le conseiller personnel du roi Ernst XXX. Nous allons ensuite partir à la recherche du criminel. Bien entendu, comme dans le tome 1, nous sommes loin de nous douter où l’auteur va nous entraîner. En fait, les trouvailles et le degré d’imagination sont tels que le lecteur se laisse emmener dans les concepts les plus loufoques sans sourciller. On rit beaucoup, le texte est truffé de références à notre monde moderne, à la science (je vous conseille la théorie des cordes à la sauce Alamänder), voire à des personnages emblématiques (je recommande également la version « Alexis Flamand » de Hannibal Lecter, Amanem Vilo. Un bonheur). On retrouve aussi Retzel, le démon domestique de Jonas, moins présent que dans le tome 1, mais ses apparitions valent l’attente. Toujours aussi insupportable et tordant.
L’histoire est composée d’une série de morceaux de bravoure, avec une bataille homérique, l’exploration d’un être mythique, un combat de magiciens extraordinaire (ancienne rôliste, je n’ai jamais vu/utilisé de sorts pareils !!) et dans une autre époque, le récit du développement de l’école T’Sank, qui forme les plus redoutables assassins de l’histoire d’Alamänder (oui, c’est à la fois le nom du héros et celui du monde…). L’univers est très riche, donc. Niveau écriture, rien à dire, le vocabulaire est copieux, les phrases s’enchainent sans à-coup, j’ai lu ce tome 2 à toute allure.
Indispensable d’avoir lu le tome 1 pour déguster le tome 2, mais c’est un des meilleurs cadeaux que vous pouvez faire à votre bonne humeur. Je ne vais pas tarder à lire la suite…

Le petit plus du livre :
La superbe édition chez L’Homme sans Nom avec l’illustration de Alexandre Dainche et la charte graphique déclinée tome après tome, ce qui va faire un très joli ensemble dans la bibliothèque.
Et… le petit bonus (on le déguste à la fin comme un chocolat à la liqueur), une postface en forme de making of de tournage du tome 2. Je n’en dis rien, il ne faut pas spoiler. Mais c’est à l’avenant du reste.

Dominique Lémuri pour l'Oeil du Lémurien - Lien vers l'article