Tome 1 : Le T'Sank

Complètement sous le charme de cet extraterrestre de la fantasy bien barré ! J'ai adoré !

 

Mais... Mais... Mais ??!! Mais wahou, quoi !! Définitivement, je vais me battre bec et ongles pour soutenir les parutions de la maison d'édition de L'Homme Sans Nom, dont chaque ouvrage que je découvre s'avère être une sacrée pépite. Chacune dans son genre, il y en a pour tous les goûts, je vais de surprise en surprise et j'enchaîne les coups de coeur.

Le Cycle d'Alämander n'a pas fait exception. Après Rose Morte T1 et T2, après La dernière Terre T1 et T2, après Le songe d'Adam, vous allez, Mesdames et Messieurs, sous vos yeux ébahis, voir se dérouler une nouvelle chronique enflammée par votre Cali décidément séduite.

Ma première impression concernant Le T'sank, premier tome de la saga du Cycle d'Alamänder, - impression qui ne s'est d'ailleurs pas démentie jusqu'à la fin - fut : "Mais Vindjiou, qu'est-ce que c'est que cet extraterrestre ?!" En effet, ce roman mélange les genres, et avec une facilité et une fluidité vraiment hallucinante.

Le T'sank est en effet d'abord une saga de fantasy, avec son lot de magie, de héros charismatiques, et de créatures imaginaires, à laquelle s'ajoute un humour vraiment barré et loufoque, merveilleusement utilisé et qui se fond parfaitement dans le décor fantasy. Ce mélange curieux  fonctionne admirablement bien. J'avais compris avant même de l'ouvrir que j'allais découvrir un ouvrage extrêmement original, rien qu'à la lecture du synopsis, et je ne m'étais pas trompée. L'imagination d'Alexis Flamand est sans bornes, et il ne se contente pas de reprendre les codes établis d'un genre, il met un peu de ci, un peu de ça, beaucoup de ceci, une pincée de cela, une recette à la louche, selon son intuition, son inspiration, et comme les plus grands chefs gastronomiques, il a eu bien raison de faire confiance en son "don", car nous obtenons au final un plat délectable. Une cuisine certes originale et peu conventionnelle, mais parfaitement bien dosée, voilà un restau dans lequel je reviendrai me régaler aussi souvent que possible ! Les saveurs sont prononcées, douces, avec ce qu'il faut d'épices, et on se délecte d'aromes qu'on ne rencontre nulle part ailleurs.

Je ne vois aucune raison qui pourrait pousser quelqu'un à ne pas aimer ce roman. Ou même à avoir une impression mitigée, car l'ensemble, ce mélange incongru et inattendu, est tellement bien réalisé qu'il ne peut que vous emballer.

Les personnages sont excessivement bien réussis et construits. Pas forcément attachants au sens où on l'entend, et pourtant, on les suit tous avec un plaisir continu, et je vous dirais même que je ne les ai pas vraiment quittés en refermant définitivement ce livre. Je me sens un peu encore comme si j'étais restée avec eux. Un indice important à mes yeux de la complicité que j'ai eu avec un roman.

L'histoire m'a complètement emballée, j'ai accroché dès les premières lignes, et jusqu'à la dernière. Chaque mot est à sa place, le texte est d'une grande qualité, particularité commune à tous les ouvrages de la maison d'édition. Les littéraires ne sont jamais déçus par les textes sélectionnés par Dimitri Pawlowski, le fondateur de la maison L'homme sans nom. Alexis Flamand est de la même trempe que les autres auteurs publiés par cette maison d'édition. Le style est clairement très travaillé, réfléchi, intéressant, on se rend compte à quel point chaque terme, chaque virgule a été pesé, et placé là dans le but de fournir un ensemble fluide, (c'est le plus compliqué d'ailleurs, comme les figures de patinage artistique, de travailler autant pour un résultat qui semble aussi "facile") et nourrissant à la fois.

Chaque chapitre, d'une longueur étudiée pour n'être ni trop court, ni trop long, débute par un genre de "cours de la science de la magie", de magicologie en quelque sorte, qui place le lecteur dans une position d'apprenti assez sympa car cela nous aide à nous immerger encore un peu plus (pour ne pas dire complètement). Ces petits écarts pourraient paraître indigestes, car on a l'impression de ne pas tout comprendre, mais je crois que c'est le but recherché, nous faire comprendre que la magie, ce n'est pas si simple, et pas donné à tout le monde, mais le résultat d'un long apprentissage, d'un travail de tous les jours et de longues années de pratique. On ne nait pas mage, on le devient, et ce n'est pas donné au premier clampin venu.

Et j'ai été emballée comme ça jusqu'aux derniers mots, la postface, qui a achevé de me régaler. Elle se présente comme une table ronde de l'auteur avec ses personnages, la pose d'une sorte de "bilan" sur ce premier tome, en mode interview, et elle nous révèle plein d'élements qui nous donnent envie plus que jamais de poursuivre la saga et de dévorer le tome 2 au plus vite. Même si  je n'ai pas eu l'impression que le premier opus se trouvait être un tome introductif, car il ne manque pas de piquant, de rebondissements et d'action, il semblerait qu'il soit néanmoins considéré comme tel par l'auteur, j'ai donc plus que hâte de découvrir la suite qui devrait donc encore plus m'entraîner dans cet univers loufoque que j'ai tant aimé.

Enfin, je ne peux achever ma chronique sans vous faire un petit passage sur l'humour déjanté dont Alexis a parsemé son livre. D'abord dans l'étrangeté de l'univers et la façon dont l'auteur s'adresse au lecteur, c'est délicieusement étrange, et saugrenu, et donc assez comique en lui-même, mais il y a également beaucoup d'humour plus direct, notamment grâce au duo du mage Jon et de son servant le démon Retzel, un petit couple de personnages que j'ai littéralement adorés et qui fonctionne à merveille. Leurs répliques sont géniales, et j'ai souri tellement souvent que mon mari a dû parfois se demander ce que je lisais, il est vrai qu'une fantasy plus classique ne prête pas autant à sourire, et là pour le coup, le mélange aventure fantasy et comique est tellement bien foutu qu'on se sent complètement à l'aise et embarqué, autant par l'univers, que le style, que les personnages.

 Dans le détail :

- La couverture : Elle m'a emballée dès que je l'ai aperçue. Et il faut bien dire qu'en vrai, physiquement, quand on l'a dans les mains, on est complètement sous le charme. Elle est vraiment super bien réalisée, et je félicite Alexandre Dainche, l'illustrateur (dont le travail me plaît de plus en plus) pour ce travail d'une grande qualité, très imaginatif, et, après lecture, hyper représentatif du contenu. Encore une réussite !

- Le style : Génial ! Plein d'humour et d'originalité, on n'en détecte pas moins le gros travail d'écriture qui a été réalisé, le phrasé est super beau, chaque mot est étudié et le résultat est parfait. Le style colle parfaitement à l'histoire et à l'univers, porte parfaitement l'ensemble avec l'aisance de deux acrobates de porté aérien, c'est à dire qu'il se fait oublier au profit du reste, en étant fluide et intelligent, sans pour autant en devenir fade ou transparent. Il sert rééllement ce roman, et c'est juste beau quoi. Le rendu final est parfait.

- L'histoire : Encore une fois, le mot d'ordre : originalité. Alamänder est une fantasy, mais vraiment, vraiment pas comme les autres. Au point que je le conseille à tous les lecteurs, même ceux qui sont assez peu amateurs du genre, car l'humour omniprésent transcende vraiment le genre, et permet de s'éloigner de ce qui pourrait paraître indigeste à certains. Les codes de base du genre sont respectés, une quête, voire même une enquête, pleine de magie et de créatures incroyables, de décors imaginaires sublimes, de grands espaces à conquérir et de dangers de toute sorte (les carnocéréales sont une invention de ouf de malade !), pour le reste, on s'éloigne beaucoup des clichés. Beaucoup beaucoup. C'est assez indescriptible en fait. J'ai peut-être un peu moins apprécié les passages concernant Maek, plus introspectifs car ce personnage est assez solitaire et difficile à cerner pour le moment, mais j'y ai néanmoins pris beaucoup de plaisir.  Pour le reste du roman, c'est que du bonheur. On suit un groupe de personnages géniaux, dans une aventure palpitante.

- Les personnages : Oui, oui Ouiiiiiii ! Les persos sont une tuerie ! TOUS ! J'avoue avoir eu un gros gros faible pour le duo Jon/Retzel, le mage et son serviteur le démon, car l'humour est encore plus développé entre ces deux personnages, dans leurs dialogues et les situations auxquelles ils sont confrontés, ce fut un pur régal. Mais de toute façon, ils sont vraiment tous réussis, vraiment, les principaux comme les secondaires.

- L'édition : Comme pour les autres titres de la maison d'édition, c'est NIQUEL ! Parfaitement corrigé, un style très travaillé, une couverture du tonnerre, un chapitrage bien pensé, et un objet-livre qu'on est vraiment fier de voir trôner dans sa bibliothèque. Je suis conquise !

 
Bref, ce roman, premier tome d'une saga en 5 volumes, je vous le conseille ardemment. Vous passerez assurément un excellent moment, et je suis prête à parier qu'il sera coup de coeur pour bon nombre d'entre vous. C'est une réussite sur tous les plans ! Si vous hésitiez encore, j'espère vous avoir convaincus de vous décider, et si vous ne connaissiez pas, j'espère que ma chronique vous motivera à vous pencher sur cet ovni qui fut une magnifique surprise !

Cali pour le Calidoscope - lien direct

Agenda

Librairie De plume et d'Epée, à Crémieu, les 29 et 30 octobre 2022 pour deux jours de dédicace et une soirée jeu de rôle !

A propos du Cycle

Les tomes du Cycle sont :

1. La Porte des Abysses

2. La Citadelle de Nacre

3. La Nef Céleste

10 bonnes raisons de lire Alamänder

- C'est encore mieux que Fantomette contre Sauron
- Vous voulez plagier un bouquin de Fantasy, pourquoi pas celui-là ?
- Vous aimez le blé carnivore
- Vous aimez les pieuvres en général
- Vous n'avez rien d'autre à faire pour le moment
- Vous êtes un adulte responsable, vous n'avez pas à vous justifier
- Vous voulez une excuse pour glander au boulot ( d'habitude vous lisez l'annuaire )
- Tellement de personnes disent du mal d'Alamänder que ça mérite le détour
- Vous êtes la cible d'un odieu chantage dont je suis l'instigateur pour vous obliger à le lire
- Vous ne le savez pas encore, mais vous allez mourir dans peu de temps. Pourquoi ne pas prendre les dernières minutes qui vous restent pour commencer un chouette bouquin ?

10 bonnes raisons de ne PAS le lire

- Vous êtes un canard, vous ne savez donc pas lire
- Vous êtes mort
- Votre belle-mère s'appelle Gisèle Alamänder
- Vous ne savez pas que ce roman existe et vous n'avez même pas internet, de toute façon
- Ça manque de sexe, de sang et de harengs
- Il n'y a pas de nain, de troll, de dragon, d'orque, de mort-vivant, d'elfe, d'elfe noir, d'elfe des forêts ni d'elfe des plages
- Je préfère SAS
(Oui, je sais, ça ne fait que 7 raisons. Vous ne pensez tout de même pas que je vais continuer à enfoncer mon bouquin, non ?)