Tome 1 : La Nef Céleste

Jonas Alamänder, mage et détective, vient de perdre sa maison confisquée par un royaume voisin. Accompagné d’Edrick, l’un des soldats chargés de lui apprendre la nouvelle, et de son facétieux démon Retzel, il part pour la capitale de Kung-Bohr afin d’y plaider sa cause. Là, il se voit contraint d’affronter intrigues de cour et ennemis redoutables, en montrant autant de talent dans l’art de la magie que d’incrédulité face aux mystères qui se dévoilent peu à peu. Pendant ce temps, Maek, un jeune garçon aux penchants morbides, affronte un champ de blé carnivore afin de rallier la fameuse école des assassins T’Sanks. Préparez-vous à découvrir un monde où se côtoient humour, rebondissements et créatures improbables. Un monde original et foisonnant d’où vous ne reviendrez peut-être pas indemne.

La porte des Abysses est le premier volume du Cycle d'Alamänder qui en comptera trois. Il s'agit d'une ré-édition chez Leha, avec un nouveau découpage du cycle qui était paru auparavant en cinq volumes aux éditions de L'Homme Sans Nom. Il bénéficie aussi d'une nouvelle et superbe couverture faite par le talentueux Marc Simonetti. 
Le cycle d'Alamänder, c'est de l'Heroïc Fantasy saupoudré d’une grosse dose d’humour assez loufoque. On entre dans un univers où la magie est un métier dans un monde peuplé de créatures fabuleuses et cauchemardesques. 
Le récit alterne entre 2 personnages qui suivent leur voie en parallèle :
La quête sombre de Maek qui souhaite devenir un légendaire assassin de l’école T’Sanks
le périple de Jon qui se retrouve sans toit et qui va devoir se frotter à l’ennemi redoutable de l’administration de Kung- Bohr…
Comme tout premier tome, la lecture peut paraître difficile et l’action lente car les premiers chapitres mettent en place l’histoire tout en restant assez flous pour ne pas révéler l’intrigue. 
L'auteur a un style particulier et je ne peux que conseiller de lire d'une traite ce pavé afin de s'immerger complètement dans cette histoire farfelue où l'enquête policière rejoint la fantasy.

Alexis Flamand a pris grand soin de fournir de nombreux détails sur la faune et la flore ainsi que sur l'architecture pour parfaire son univers. Le monde est ainsi riche et cohérent, avec une histoire bien construite. Il y a foule d’évènements et de rebondissements pour que le récit ne soit jamais alourdi par les descriptions. Je me suis régalée avec des dialogues savoureux entre les personnages, hauts en couleurs et stéréotypés parfois jusqu'à l'exagération. Mais il ne faut pas se fier aux apparences.
La lecture se fait aussi tout en subtilité avec d'habiles métaphores concernant les luttes quotidiennes de la vie, comme le montre les champs de blés carnivores, synonyme de nourriture mais aussi de mort.

Christelle - Lien Direct